La diplomatie c’est pouvoir écouter sans juger, même si chacun dispose de sa propre opinion et de sa propre conscience. Ne pas réagir à l’instinct mais réagir à la réflexion. Si l’instinct prends le pas sur la réflexion on en arrive facilement à des conflits qui pourraient se régler par la compréhension. Dans les relations avec les autres la diplomatie est une force. La diplomatie c’est aussi toute une éducation. Apprendre à respecter les autres à les écouter et prendre dans le discours des autres ce qui est le mieux pour le mettre en valeur, tout en incluant sa conviction personnelle. Vouloir imposer sa conviction est une preuve de faiblesse et de perte de la maitrise de soi. On peut être révolté, on peut être en colère, mais cette révolte, cette colère qui peut se révéler assassine, doit être canalisée pour se révéler constructive.
Dans nombre de forum, il suffit de prendre connaissance de la réaction des lecteurs pour se rendre compte que lorsque surviennent des sujets sensibles, les dissensions sont légions. Attisées par remarques acerbes les insultes pleuvent récoltant en réponse d’autres insultes, d’autres injures. Dans nombre de médias qui répercutent ce genre de discussions, la censure n’existe pas, laissant libre court à la vulgarité, la haine. L’on s’imagine aisément derrière leur clavier des internautes en proie à leur inconscience vociférer intérieurement à l’encontre de telle ou telle réaction d’un lecteur avec lequel il ou elle n’est pas d’accord.
La diplomatie c’est donc la possibilité de modérer nos propos, de disposer d’un certain recul pour pouvoir accepter des idées sans devoir obligatoirement les adopter si elles sont en oppositions des nôtres. C’est aussi l’art d’argumenter sans dévaloriser les idées des autres, mais c’est aussi parfois se taire et comme l’on dit vulgairement « laisser pisser ».